Ça y est, le Pape a (enfin) rendu son dernier soupir. L’une de mes premières réactions en rentrant a été de me dire que sa mort allait réussir à totalement éclipser le Sidaction, qui a lieu ce week-end. Après avoir fait tant de mal à la lutte contre le sida de son avis, il prolonge son oeuvre jusque dans la mort. Décidément, les voies de Dieu sont impénétrables…
Bon évidemment Embruns a déjà fait un billet sur le sujet. Comme quoi j’ai parfois des bonnes idées…

Ma seconde réaction, en regardant France 2, a été de me dire que ce serait un bon moment pour aller m’entraîner à faire des portraits ; il semble en effet que la densité de personnes éplorées au mètre carré ait fortement augmenté devant Notre Dame de Paris.
Mais là tout de suite j’ai la flemme ; et puis c’est pas non plus la place St Pierre.

Le début de son portrait (sur France 3), consacré à ses positions politiques courageuses, a presque réussi à m’attendrir. Heureusement, chose plus que rare en cette période de deuil, le reportage est objectif. Et ses choix vis à vis de l’Opus Dei, les personnes qu’il a choisies de canoniser, et bien d’autres choses encore, sont là pour nous le rappeler : celui qui est mort ce soir est très loin de n’avoir fait que le bien dans le monde dans lequel il a vécu. Plus que jamais je pense que les religions sont d’implacables instruments de régression ; Karol Wojtyla a été là pour nous le rappeler.

[Update : Une biographie remarquable, par The Economist]