Nine songs est une provocation. Pas plus ; il me paraît en effet difficile d’appeler film cette suite inintéressante de concerts mal filmés et de scènes de sexe gratuites. Le réalisateur Michael Winterbottom se spécialise dans la provocation, et il est effectivement probable qu’une interdiction aux moins de 18 ans soit très vendeuse. Toutefois on aura beaucoup de mal à me convaincre d’aller voir l’un de ses prochains films.
“L’histoire” si l’on peut l’appeler ainsi, est la relation (sur un an) entre Matt et Lisa. Ils vont aller voir 9 concerts, et faire l’amour entre ; rien d’autre ne nous sera expliqué. À la fin ils se quittent ? Qu’importe dirai-je, tant ce film laisse indifférent : les acteurs sont inexpressifs, les personnages à peine exprimés…
La touche particulière du film, c’est donc le cul. Et en effet les scènes de sexe renvoient à un niveau proche du “touche-pipi” la pauvre Catherine Breillat, qui devra se surpasser la prochaine fois… On trouve, dans une “superbe” gradation : une masturbation de Kieran O’Brien par les pieds (!) de sa partenaire, une masturbation féminine avec un vibro, un cunilingus en gros plan, une éjaculation suite à une fellation, pour finir sur une scène de pénétration intégralement montrée. Tout cela est bien évidemment habilement coordonné : il arrive même que les personnages se parlent !
Rien à garder donc (la réalisation étant également indigente), si ce n’est la taille fort respectable du membre viril de Kieran O’Brien. C’est une bien piètre raison pour passer 69 minutes dans un cinéma, on aura tout intérêt à chercher les extraits les plus crus sur le net.