Boule de contradictions (c’est tout moi ça)

lundi 31 janvier 2005

Montjoie 

Posté à 23:15 dans Le blog parle de lui-même

Ce blog est maintenant âgé d’un mois, tout au moins le 1er post ; force est de reconnaître que les autres ont surtout été écrits pendant la dernière semaine :-). Il a déjà connu un déménagement (de Blogger), et deux tentatives d’hébergement chez des plateformes “tout compris”. Finalement j’ai retenu la solution Wordpress sous CVS pour pouvoir mettre les mains dans le cambouis ; irrécupérable je vous dis.

Mais avec tous ces essais j’ai perdu du temps. Il me reste encore “quelques” bricoles à faire :

  • Rendre la CSS en accord avec la norme. Pour le moment je n’ai rien changé du thème d’origine, mais il semble qu’il soit bugué. En fait ça marche très bien
  • Changer les couleurs de la CSS vers une version qui me convient plus.
  • Enlever les balises non sémantiques ; gros travail de réécriture en vue.
  • Réécrire le code PHP pour les commentaires, en le nettoyant.
  • Factoriser le code affichant les posts.
  • Rendre plus ou moins international le template
  • À terme le rendre disponible…
  • Écrire deux ou trois pages “génériques”, par exemple sur mon matériel photo. Cela permettra de remplir avantageusement les onglets pour le moment inutilisés en haut du blog
  • Complèter le blogroll
  • Finir les nombreuses critiques de film non terminées du mois de Janvier. Et ne plus se laisser déborder !

Malheureusement si j’attends d’avoir tout fini on sera au mieux en 2006, donc je me lance à l’assaut de la blogosphère avec un blog non terminé. Pardon à ceux d’entre vous qui en feront les frais, et bonne lecture malgré tout.

Et pour premier acte du défi qu’il portait à la Société, il alla bloguer chez Madame de Nucingen.

Le Père Goriot, édition 2005

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samedi 29 janvier 2005

Scheduling anyone ? 

Posté à 23:17 dans Geekiness

Post a priori incomprehensible, c’est pour décompresser

Certains vendredis me permettent de porter la bonne parole sur terre. J’enseigne en effet des rudiments de programmation à des élèves de niveau L2 Comment vous ne maîtrisez pas encore la réforme LMD ? Honte sur vous. Pour mémoire, L2≡Deug 2ème année. Malheureusement ces chères têtes blondes ont choisi de faire des sciences industrielles plutôt que de l’informatique, ce qui explique parfois leur manque de motivation. Les séances se résument donc souvent à Je m’ennuie.

Ce vendredi ne faisait pas exception, le sujet que je leur avais proposé étant de plus particulièrement facile. Le but était de découvrir a posteriori les dates optimales d’achat et de ventes pour une action dont le cours en bourse A entre deux dates était donné.
La seule question difficile de l’énoncé impliquait de calculer cette valeur en un temps linéaire. Pour cela, il était conseillé d’introduire une valeur gc(n) modélisant le gain courant à la date n, à savoir la somme maximale que l’on peut gagner en vendant au temps n. Bien évidemment, celui-ci vaut A(n) auquel on retranche le cours minimum atteint par la valeur avant la date n. Le gain maximal en n est alors soit le gain courant en n, soit le gain maximum en n-1 (on vend soit à la date n, soit avant). Tout ceci nous donne le superbe système d’équations suivant :

m(n+1) = min(m(n), A(n+1))
gc(n+1) = A(n+1) - m(n+1)
gm(n+1) = max(gc(n+1), gm(n))

Il est facile de se convaincre que l’on peut calculer gm(n) en un temps linéaire. Par contre, une angoissante question se pose : combien faut-il de variables temporaires ? La réponse est obtenue en traçant un diagramme de dépendance entre les variables ; dans notre cas il est acyclique, et on n’a donc besoin d’aucune temporaire ! En effectuant un tri topologique, on peut savoir quelle variable doit être mise à jour en premier (ici m(n)), et obtenir du code optimal.

Je savais bien que mes cours d’optimisations sur des architectures parallèles finiraient par me servir un jour.

vendredi 28 janvier 2005

Closer : entre adultes pas si consentants ? 

Posté à 23:55 dans Films et critiques

Closer ; gardons le titre anglais, j’expliquerai pourquoi plus bas. L’histoire de quatre personnes, de deux hommes et de deux femmes (Julia Roberts, Natalie Portman, Jude Law, Clive Owen), de deux couples ; d’un peu plus que tout cela.

Londres. Un homme et une femme s’apprêtent à traverser une rue, au ralenti. Damien Rice chante (superbement) The blower’s daughter et les mots “I can’t take my eyes off of you” résument parfaitement l’image : entre Alice (Portman) et Dan (Law), c’est le coup de foudre.

Londres. Plusieurs mois se sont écoulés, mais le spectateur n’est pas prévenu immédiatement. Ce système d’ellipses temporelles (sytématiques, mais introduites avec beaucoup de finess) est une des forces du film car il permet de s’attarder sur l’évolution de la relation entre les personnages. Et à chaque fois on ne peut s’empêcher de penser que même si tout a changé, tout reste finalement comme avant.
Londres donc. Dan est photographié par Anna (Roberts), et flashe sur elle. Elle lui demande si il a quelqu’un ; Oui, quelqu’un d’inquittable. Anna repousse ses avances, mais Alice apprend indirectement l’infidélité de Dan.

Londres, peu de temps après. Suite à une séance de cyber-sexe torride dans laquelle il se fait passer pour Anna, Dan provoque sa rencontre avec Larry (Owen) ; mais plutôt qu’un pervers, Anna découvre un homme séduisant.

Closer c’est donc l’histoire d’un chassé-croisé entre ces 4 personnes, qui vont s’aimer, se tromper, se quitter, se retrouver. Sans qu’on sache vraiment qui finira avec qui, ni même qui voudrait être avec qui. Quatre personnages avec chacun leur personnalité, très éloignées : Dan, Londonien peu assuré, écrit des nécrologies dans un journal ; son premier roman, sur Alice, est un bide. Anna est une photographe à succès, spécialisée dans les portraits d’inconnus, Larry un médecin un peu rustre. Et Alice est une jeune américaine, tout juste débarquée de New-York, ancienne strip-teaseuse.

Les acteurs sont tous excellents, souvent loin des registres qu’on leur connaît. Jude Law apparaît vulnérable, très différent de ses rôles glaçants dans Stalingrad ou Le Talentueux M. Ripley ; sexy as hell too (surtout avec ses lunettes). Natalie Portman est assurée et séductrice ; certaines de ses scènes devraient faire rougir le bon Georges Lucas, et c’est tant mieux. Julia Roberts semble alterner entre certitude et doute, entre force et faiblesse, mais reste toujours juste. Enfin, Clive Owen est une excellente surprise, parfaitement choisi pour ce rôle d’homme viril quasiment macho à qui, surprise supplémentaire, tout semble réussir.

La réalisation de Mike Nichols (qui a récemment signé la mini-séries Angels in America) est excellente à tous points de vue, avec notamment des musiques extrêmement bien choisies. Même si les situations de l’intrigue sont extrêmes, l’identification fonctionne remarquablement et on se demande ce qu’on ferait à la place des personnages. Car les thèmes sont universels : l’amour (finalement à peine montré, étant donné qu’on ne voit que les moments de “crise”), mais également l’infidélité, la rupture, l’après… Je n’ai pu m’empêcher de faire un rapprochement avec un autre film récent sur le couple, le très médiocre 5×2 de François Ozon.

Le titre anglais était “Closer” ; en France “Entre adultes consentants” à été rajouté, alors que l’affiche anglaise est sous-titrée If you believe in live at first sight, you never stop looking. Et les personnages sont bien “consentants” pour s’abandonner à un autre, mais certainement pas pour être laissé pour, voire partagé avec, un autre. Tromper oui, être trompé non.

Un film violent, brutal, dérangeant parfois, sur l’amour et ses limites, sur le désir. Surtout un film superbe, tranchant comme une épée. À voir.

 

Affiche anglaise de Closer

mercredi 26 janvier 2005

Garçon ennuyeux 

Posté à 16:25 dans Films et critiques, Homosessualité

Poussé par de bonnes critiques, je suis allé voir Garçon stupide au MK2 Beaubourg ; et comme à chaque fois que je vais voir un de ces films gays un peu sombres dont le Festival Gay et Lesbien de Paris semble raffoler (il était au programme du festival 2004), je rentre déçu. Warning, j’ai raté les 10 premières minutes.

La vie de Loïc est réglée : travail à la chaîne en journée, baise sur Lausanne le soir avec des garçons rencontrés par internet. Il dort chez une amie, Marie, à qui il raconte tout ; elle ne veut pas tout entendre, mais joue le rôle de sa mère. Malgré le titre, Loïc n’est pas stupide ; mais il manque (cruellement) d’éducation et n’arrive pas à exprimer, voire même concevoir, des sentiments. Ses plans cul ne sont pas plus que ça : de la baise. Mais le jour où une de ses rencontres mentionne l’existence du désir, Loïc est déconcerté. Plus tard, lorsque Marie rencontre quelqu’un, il est jaloux.

Tous ces éléments sont prometteurs, les acteurs sont bons, mais la mayonnaise ne prend pas. Loïc est naïf et attachant, mais l’histoire trop tirée par les cheveux ; quand il tombe amoureux d’un footballeur dont il a vu la photo dans un magazine, on se dit que son évolution va un peu trop vite. Et la fin, trop “chabadabada” pour reprendre Télérama, ne convainc pas.

Un bel essai, mais pas transformé.

 

Affiche de Garçon stupide

La nuit fut chaude 

Posté à 07:47 dans Bouts de vie

Un post écrit à 7h47 ; moi-même j’y crois à peine, mes horaires de réveil étant généralement nettement plus prêts de 11h…

L’explication est simple : il est malade. Après avoir vaillamment dormi 5-6h à son côté, je me suis rendu à l’évidence : aucune chance que je finisse la nuit correctement ; essayez de vous endormir à côté d’une bouilloire alimentée (et qui ronfle, si vous trouvez) pendant une nuit, vous verrez ! Lorsque les ouvriers sont arrivés (en avance semble-t-il) pour reprendre les travaux, à la verticale de la fenêtre, j’ai estimé que décidément le sort était contre moi, et je suis parti.

Argh. Il va encore dire que je l’ai abandonné.

mardi 25 janvier 2005

L’associatif ça vous kiffe 

Posté à 23:29 dans Bouts de vie, Homosessualité

Librement adapté de “La montagne ça vous gagne”. Oui je sais ça n’a rien à voir, mais je fais ce que je peux.

Florilège des petites phrases entendues ce soir pendant le conseil d’administration d’une association étudiante dont je fais partie. N’ayant pas pris de notes je ne garantis pas l’exactitude des propos, mais en tout l’esprit est là.

  • À propos d’un vote :
    Bon alors pour cette question je n’ai pas voté parce que je ne l’avais pas comprise.
  • Sur l’avis de la CNCDH à propos du projet de loi contre l’homophobie du gouvernement :
    Ils ont demandé à faire partie de la CNCDH parcequ’ils ne sont pas d’accord avec ce qu’à dit - comment il s’appelle celui-là déjà ? - le père Lachaise.
    [Mgr. Lustiger, le père Lachaise, même combat]
  • Proposition d’affiche :
    “Un gant pour chaque fist” au moins c’était subversif. […] Et si on faisait une affiche avec come slogan “Deux mains pour chaque fist” ?
  • Au sujet d’une autre campagne d’affichage :
    Oui bon les affiches elles sont vraiment pas terribles.
    [L’orateur étant celui qui a composé les affiches, et le seul à avoir été présent aux réunions préparatoires.]

Et pourtant c’est probablement la réunion que je trouve la plus réussie depuis que la nouvelle équipe (à laquelle j’appartiens) est aux commandes. Finalement la vie est belle.

dimanche 23 janvier 2005

Vous reprendrez bien une tasse ? 

Posté à 19:20 dans Pseudo art

 

Photographie d’une theiere

Prise dans la boutique de Mariage Frères située 30 rue du Bourg-Tibourg, dans le 4ème arrondissement de Paris (métro Hôtel de Ville). En plus de vendre d’excellents thés, ils proposent également de succulentes patisseries.

mercredi 19 janvier 2005

Spiderman vécut ici 

Posté à 22:33 dans Pseudo art

 

Beaubourg, devant le MK2

 

Beaubourg, détail

mardi 18 janvier 2005

La chute 

Posté à 20:48 dans Films et critiques

La chute, c’est celle d’Hitler, pendant les derniers jours du IIIeReich. Beaucoup de choses ont déjà été dites sur ce film ; un résumé détaillé ne serait pas non plus utile, je vais donc essayer une critique moins formattée.

En France, le film a été accusé de rendre Hitler humain, un parti pris qui serait dangereux. À cela je serais tenté de répondre que montrer un monstre tel qu’Hitler sous un angle humain permet de rappeler que l’indicible et l’inhumain peuvent s’incarner. Pourquoi devrait-on avoir peur d’une telle vérité ?
Mais surtout, où voir de l’humanité dans le personnage parfaitement interprété par Bruno Ganz ? Dans sa manière prévenante d’accueillir sa future secrétaire ? Il y fait déjà preuve de partialité en choisissant d’office une Munichoise. Dans sa manière - ridicule - d’embrasser Eva Braun ? Il n’en reste pas moins ses éruptions de violence en entendant la défection de ses généraux, ou son mépris souverain pour le peuple Allemand qui l’aurait trahi, et qui doit mourir si lui-même ne vit pas. Hitler est bien un monstre, et c’est là tout le message qui est transmis.

Plus encore que Hitler, il semble que les choix cinématographiques du réalisateur (Oliver Hirschbiegel) dérangent. Son approche quasi documentaire (filmer sans juger explicitement) est semble-t-il impardonnable pour certains ; petit florilège de critiques :

Les auteurs se sont défendus de tout dessein historique ou politique; ils voulaient montrer l’événement. Ils ne montrent guère: leur réalité ne dépasse pas la consistance d’un téléfilm. Et puis montrer a-t-il un sens en pareil cas ? (Positif)

Refusant de tenir un discours particulier sur son sujet, Eichinger adopte, sans aucun recul, les principes de mise en scène du cinéma classique de fiction (cadrage, musique, montage…) qui tissent ontologiquement des liens empathiques entre le regardant (le spectateur) et le regardé (le personnage). (L’Express)

Une succession de tableaux où absolument rien n’advient de cinématographique, où l’exécution d’un programme d’illustration des inévitables facettes de la fin du IIIe Reich aurait pu être scénarisée par un ordinateur robot programmé avec des scènes de films de guerre américains de troisième catégorie. Un pensum bruyant et racoleur. (Cahiers du Cinéma)

Le spectateur ne serait donc pas capable d’émettre un jugement “valable” sans l’aide du réalisateur. Une vision insultante pour nous, et étrange quand on sait que le film n’a pas déchaîné la même quantité de critiques en Allemagne. En France, certaines choses sont-elles irrémédiablement taboues ?

Pour un spectateur doté d’une capacité de jugement, on retiendra un film impeccablement réalisé, qui nous plonge dans les derniers jours du régime. Au milieu des généraux qui trahiront Hitler, soit en s’enfuyant, soit en tentant de négocier leur place auprès des Alliés ; peu resteront fidèles jusqu’au bout. On retiendra également (en sus de celle de Bruno Ganz), l’interprétation superbe des acteurs, et en particulier Ulrich Matthes qui compose un Goebbels ignoble. Certaines scênes sont terrifiantes, telle celle où Magda Goebbels tue ses enfants afin qu’ils ne vivent pas dans un pays sans National-Socialisme. D’autres, dans les rues, rappellent le soutien populaire que recevait le régime d’Hitler en Allemagne ; l’embrigadement volontaire des enfants, qui “jouent au petit soldat” pour défendre une rue laisse un goût amer.

La Chute c’est l’histoire d’un déclin, celui de tout le Reich face aux troupe Soviétiques. Mais c’est aussi l’histoire de la folie ordinaire d’hommes (l’entourage d’Hitler), voire d’un pays. Et surtout, c’est un portrait terrifiant car parfaitement réel des dernières heures d’un des plus grandes monstres de l’histoire. À voir absolument, pour mieux comprendre notre propre histoire.

 

Affiche anglaise de la chute

jeudi 13 janvier 2005

La juppette vaincra 

Posté à 00:35 dans Films et critiques

Désolé ami UMPiste, ce post n’est pas à caractère politique.

Ce soir, Alexandre (d’Oliver Stone) au Gaumont Italie : les navets sont toujours plus savoureux sur grand écran. Le film avait reçu beaucoup d’échos préalables dans la presse gay, Stone ayant promis de montrer la bisexualité d’Alexandre. Un barrage de déclarations inverses, faisant état d’une suppression quasi complète de toutes les scènes “litigieuses”, suite à des pressions de la Warner, m’ont décidé à aller le voir. Non les costumes antiques n’y sont pour rien.

Alexandre (Colin Farell, à qui la jupe va plutôt bien (zut, trahi !)), est donc un grand conquérant peroxydé ; la chimie de l’antiquité était décidément plus avancée que ce je croyais. Force est de reconnaître que si son coiffeur est très doué, le reste de son entourage l’est beaucoup moins.

On commence par son père Philippe II, roi borgne de Macédoine, joué par Val Kilmer. Celui-ci montre comme toujours un jeu d’acteur remarquable, qui conduit toutefois à l ‘interrogation suivante : aurait-il être encore moins expressif s’il avait été complètement aveugle ?

Vient ensuite Anthony Hopkins qui campe un Ptolémée vieillissant, narrateur a posteriori de l’histoire, et pharaon d’Égypte. Point de salut non plus dans ce rôle ingrat de vieil homme se remémorant ses aventures passées, et les dictant à ses scribes esclaves.

Mais le clou du spectacle est très certainement Angelina Jolie, qui campe la mère dominatrice et manipulatrice d’Alexandre. Le fait que les deux acteurs aient en fait le même âge n’a pas échappé qui Stone, qui use des toutes dernières avancées en matière de maquillage pour la vieillir : 1cm de mascara = 10 ans. Sa crédibilité est bien heureusement renforcée par son accent grecque (en VO tout au moins), à base de “r” roulés, qui ferait mourir d’envie un Lord Écossais.

Seul vraie bonne surprise du casting Jared Leto, qui incarne avec beaucoup de justesse Héphaistion, l’amant et compagnon d’Alexandre. Leur relation, si elle n’est pas montrée à travers de scènes sexuellement explicites est tout de même parfaitement claire. Plus que bisexuel, Alexandre apparaît avant tout comme homosexuel (en dépit d’un mariage clairement présenté comme étant de convenance). On retiendra l’amusante formule Alexander was only defeated once, and that was by Hephaistion’s thighs..

Toute cette amusante galerie de personnage est complétée par une pléthore (une bonne douzaine) de personnages tertiaires, amis d’enfance d’Alexandre ou généraux de son père. Ceux-ci qui commencent par l’aider avant de s’opposer à lui, et finissent souvent par en mourir. Ce schéma, répétitif à l’extrême, est compliqué par l’abondance de ces personnages qu’on ne peut s’empêcher de mélanger.

Au centre de tout ce petit monde, Alexandre cherche à venger son père de Darius (roi des Perses, respondable présumer de la mort de ce dernier). Cela le conduira tout d’abord à Babylone, puis de fil en aiguille au coeur de l’Orient : contre l’avis de ses généraux, il décide de pousser ses conquêtes “libératrices” là où personne n’est encore jamais allé. Alternent alors dans le film des scènes de bataille, impressionnantes mais brouillonnes (Alexandre triomphant d’une armée Perse 10 fois supérieure à la sienne en nombre en plein coeur d’un désert, cela laisse surtout un souvenir de nuage de sable…), et de longues scènes d’introspection et de doutes (faut-il rentrer ou continuer ?).

Un fil à voir pour se faire une idée, mais probablement pour être déçu.

 

Affiche de Alexandre

dimanche 9 janvier 2005

Les temps qui changent (doucement) 

Posté à 21:43 dans Films et critiques

“Les temps qui changent” est le dernier film d’André Téchiné. Celui-ci retrouve pour la 5ème fois Catherine Deneuve ; parallèlement, celle-ci retrouve pour la 6ème fois Gérard Depardieu, autre “poids lourd” de l’affiche. Possibilité d’un air de déjà vu donc, mais ce n’était pas mon cas et j’y suis allé sans a priori.

Cécile, la cinquantaine (Deneuve, plus réelle que dans beaucoup de ses films récents, peut-être parce que non maquillée) est présentatrice dans une émission de radio à Tanger. Elles est marié à Natan (Gilbert Melki), un médecin avec peu de clients, qui boit ; un mariage qui semble durer plus grâce à l’inertie que par la force de leur amour. Le film la découvre se rendant à l’aéroport pour accueillir son fils Sami (Malik Zidi), sa compagne Nadia, et le fils de Nadia, qui arrivent de Paris. L’occasion de s’échanger quelques reproches mère-fils somme toute bien habituels.

Arrive alors un ancien amour de Cécile, Antoine Lavau (Depardieu). Celui-ci, ingénieur en bâtiment, a cherché pendant des années à obtenir un poste à Tanger afin de la revoir ; son amour (intact, contrairement à celui de Cécile), le pousse à lui révéler ses sentiments. Cécile le renvoie, ne voyant en lui plus qu’un amour de jeunesse datant de plus 20 ans.

Parallèlement à l’histoire principale, on découvre les liens qui unissent Sami à Saïd, son amant marocain, qui n’a jamais voulu le suivre à Paris. Ceux-ci reprennent bien vite leurs relations, délaissant ce faisant Nadia. Cette dernière tente sans succès de revoir sa soeur jumelle Aïcha, qui ne veut plus avoir de rapport avec elle, Nadia ayant plus ou moins abandonné sa famille Marocaine. Ces trames parallèles (bien qu’intéressantes) laissent toutefois une impression de greffe ayant partiellement échouée, leur rapport avec le thème du film étant peu évident. L’homosexualité de Saïd par exemple semble complêtement gratuite.

Le coeur du film est donc à trouver dans la relation Deneuve-Depardieu. Ceux-ci sont parfaits dans leurs rôles respectifs, tout particulièrement Depardieu. Épousant parfaitement son personnage d’ingénieur, il transmet dans chacun de ses gestes sa passion pour Cécile, allant même jusqu’à tenter d’en appeler à la magie. Celle-ci, d’abord plus que réticente, doit également considérer sa relation peu satisfaisante avec son mari.

Les temps qui changent, titre étrange pour un film qui reste finalement assez statique. Plus que les temps, ce sont les sentiments qui se délient, qui se nouent, qui se recréent. En cela Téchiné réussit un film interrogateur, où regrets et frustration s’entremêlent, mais dans lequel rien n’est inéluctable : tout peut finir par devenir tel qu’on le souhaite.
Un bon film donc, même si je ne partage pas les critiques dithyrambiques qui ont accompagné sa sortie (ayant trouvé le montage un peu mou par moment). Il reste tout de même une très belle réflexion sur l’amour : avec qui a-t-on envie d’être, à cet instant précis ?

 

Affiche des temps qui changent

jeudi 6 janvier 2005

I feel like a slut 

Posté à 20:48 dans Bouts de vie

… qui s’est fait avoir en plus.

Suite à un échange de mails (que je n’ai pas inité : quand on ne veut pas savoir, mieux vaut ne pas demander), j’ai eu quelques précisions sur les “extras” du réveillon.

À la question aviez-vous juste envie d’avoir une expérience, où était-ce motivé parce que c’était nous deux, la réponse est grosso modo ben en fait on avait bu (et fumé), et on aurait pris toute bite consentante qui nous serait passée sous la main.

Et pan dans mon ego, déjà peu assuré.

Il faut toujours se méfier des mantes religieuses, surtout quand elles font partie de vos amis (et qu’elles ont déjà été dûment répertoriées).

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samedi 1 janvier 2005

2005 sera sexuelle ou ne sera pas 

Posté à 16:29 dans Bouts de vie

31/12/2004, autour du 12ème coup de minuit. Je suis en pleine partouze à trois, un quatrième étant déjà parti. Le reste des invités du réveillon est sur le toit, en train de regarder le feu d’artifice ; certains se demandent où nous sommes passés.

“Petit” changement avec l’année qui vient de s’écouler donc. Sans verser dans l’astrologie de bas étage (une figure de style s’est cachée dans ce début de phrase, saurez-vous la trouver ?), on peut supposer que 2005 sera assez différente de 2004. Alors soyons fou, à nouvelle année nouvelle vie, et un blog.

Tout de même, note pour 2006 : faire ça après minuit, ce sera moins voyant.

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