Boule de contradictions (c’est tout moi ça)

Posté le vendredi 18 février 2005 à 19:56 dans Films et critiques

Melinda × 2 

Dernier Woody Allen en date, Melinda et Melinda est pour moi une déception. Depuis longtemps certains critiques trouvent que le cinéaste ne se renouvelle pas assez ; pour la première fois je ne suis pas loin de partager leur avis.

Il y a dans ce film deux Melinda (jouées par la même actrice, Radha Mitchell) ; son histoire est en effet racontée deux fois, selon un angle tragique et selon un angle comique. Car telle est, ou plutôt telles sont les thèses contradictoires de Woody ; un de ses personnages estime que “l’existence humaine n’a en vérité rien de drôle, elle est pathétique”, alors que l’autre pense que “si les philosophes disent de la vie qu’elle est absurde, c’est parce qu’on finit toujours par en rire, et que nous en avons besoin !”. Melinda va servir d’illustration à ce propos, en entrant dans la vie de deux couples ; à travers elle va naître infidélité mais aussi amour.

L’idée est bonne, mais je trouve qu’il est difficile d’accrocher au film. Les deux histoires se ressemblent (forcément), et il est parfois difficile de les différencier si on ne fait pas preuve d’un peu d’attention (ce qui n’était pas mon cas). Plus génant, il y a finalement assez peu de différences entre le drame et la farce, et seule la fin du récit diverge vraiment entre les deux histoires. Misanthropie bien connue de Woody Allen, suggérant que même comique la vie est cruelle ? Peut-être. La réalisation est langoureuse, et sert parfaitement l’histoire. Mais la façon de traiter le scénarioe ne me convainc décidément pas.

Argh, encore en désaccord avec Matoo. Ça devient une habitude.

 

Affiche de Melinda et Melinda

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